Les nervures et reliefs de la Nauze

Gilles Heyraud, dans le blog parallèle de Fongauffier-sur-Nauze, revient sur le choix de la devise de Belvès. La devise "In medias res" votée à l'unanimité, après réflexion, ne lui semble pas opportune. Il s'en explique. 

Les conditions du vote du conseil municipal pour cette affaire de devise, en particulier pour ce qui concerne la minorité, appelle un commentaire: cette proposition de devise n'a jamais été communiquée à l'ensemble du C.M et je l'ai découverte sur place, sans possibilité de débat ou de simple recours. 

Or, après recherche j'estime que cette devise ne signifie rien et que ce n'est pas avec une citation latine tirée d'un art poétique et des pages roses du Larousse que l'on peut dignement représenter notre ville. Belvès mérite mieux. D'autre part, "in médias res", au delà d'une figure de style sans relation avec notre histoire, évoque plutôt le moyen terme, voire la médiocrité. Autant opter pour une formule du style "aurea mediocritas", tant qu'on y est, qui aurait le mérite d'afficher la couleur sur les ambitions réelles de la municipalité...).

Quoiqu'il en soit, la méthode employée pour faire adopter cette proposition ne nous a laissé aucun recul, nous invitant, pour d'autres délibérations du Conseil, à plus de circonspection et de recul.
Pour terminer, si une nouvelle devise doit être proposée pour notre ville, elle doit d'abord faire l'objet d'une large consultation avec une ouverture à des propositions alternatives. ce serait sans aucun doute l'occasion d'ouvrir le débat et de faire preuve d'un véritable esprit démocratique, ce qui n'a pas été le cas en l'occurrence.

Gilles Heyraud

Conseiller municipal de Belvès.

____________________________________________________________________________ 

Je me sens, tout de même, à tort ou à raison, un peu, concerné par cette arrivée de devise sur la scène belvésoise puisque j'avais proposé, sans succès, en 2011, en amont de la félibrée, cette figure de rhétorique, à J-Pierre Lavialle. À mon humble sens, dans le contexte, elle pouvait être cohérente. Maintenant que Belvès s'approche de la perte de son rang de chef lieu de canton je vois dans "In medias res" plutôt une  "complainte rétrospective" sur un long passé historique avec une espérance de rebondissement. L'élu pense, et, naturellement, c'est son droit le plus strict, que la méthode, sans recul, et l'impasse sur une consultation plus large, l'amènent à reconsidérer le choix unanime du 28 août dernier.

Est-il nécessaire que je précise que je n'aie nullement l'intention d'ouvrir une polémique stérile et que, bien entendu, je n'aie aucune qualité pour émettre un jugement de valeur sur les votes d'une assemblée municipale, a fortiori, pour une qui n'est pas celle de ma propre commune. 

 Cher Monsieur,

Je viens de lire votre commentaire et, par là, je vous remercie de l'intérêt que vous avez bien voulu porter à ce bien modeste blog... exécrable pour certains.

La devise adoptée par les élus de Belvès était, certes, une suggestion faite, en son temps, à J-Pierre Lavialle, en amont de la félibrée. Elle n'avait pas été retenue.
Je l'ai formulée à nouveau à Christian Léothier qui l'a soumise au conseil municipal. Il m'a dit qu'elle avait été adoptée à l'unanimité.

Il appartient, désormais, à celles et à ceux qui la trouvent déplacée, ridicule, médiocre, fallacieuse, voire votée à la hussarde, de revenir sur ce point par toutes les procédures adéquates.
Rien, dans ce domaine mineur, n'est gravé dans le marbre.

Ce blog n'a aucunement l'intention d'être le flagorneur de l'appareil municipal, pas plus que d'en être le censeur.

Pour faire simple et court il m'arrive de dire bonjour, sans arrière-pensée, à quelqu'un dont, à tort ou à raison, je ne partage pas du tout les opinions et, même, de me retrouver en accord sur des points particuliers avec des citoyens de sensibilités bien différentes...

Suis-je dans la médiocrité, certainement... dans l'erreur, souvent, bien souvent, trop souvent !

L'assembleur du blog.